Médecin français du 19ème siècle, Louis Auzoux 1 a mis en place une industrie de fabrication de modèles anatomiques pédagogiques.
Ces objets mondialement diffusés sont fabriqués en papier mâché. Ils sont articulés et démontables pour en étudier leur constitution.
Pour des raisons pratiques de manipulation, les petits modèles (végétaux, insectes...) sont agrandis mais ceux des grands animaux (cheval, humain...) sont à l’échelle 1 (ou presque), ce qui rend impressionnant ce travail de « décomposition ».
La « fleur » de chrysanthème s’ouvre à l’aide d’un petit crochet et ses « pétales » se démontent. Comprendre l’idée de capitule devient ludique et l’on découvre pourquoi les pétales n’en sont pas 2.
Ce travail de pédagogie minutieux allie savoir scientifique et savoir-faire artistique et technique. Là encore 3, l’art rejoint la science (ou inversement). Un projet, Modèles didactiques, est en cours au sein de la Haute école des arts du Rhin où les modèles d’Auzoux sont étudiés et présentés dans plusieurs vidéos.
Avec l’avènement du plastique et de nouveaux supports pédagogiques, ces objets sont peu à peu tombés dans l’oubli. Il en reste quelques exemplaires que l’on peut admirer (ou pas 4) dans les musées scientifiques ou pédagogiques.
Ces modèles manipulés par des milliers de mains d’élèves sont usés, fragiles et méritent restauration. Certains musées font appels aux dons pour aider à leur préservation :
Film de suivi de la restauration du grand écorché (modèle anatomique) commandé par l’Université de Montpellier pour l’exposition Prodiges de la nature, les créations du Dr Auzoux.